Il y a environ 7 ans, j’ai commencé à m’intéresser de façon plus active au contenu de mon assiette. Je me suis, entre autre, interrogée sur les additifs alimentaires.

Pour mieux comprendre, j’ai lu et/ou visionné un certain nombre de documentaires et d’articles sur le sujet. Bien sûr, j’ai dû me remettre à jour, car certaines choses ont un peu changé depuis le temps.

C'est quoi, un additif alimentaire ?

Il existe plusieurs sortes d’additifs alimentaires et leurs fonctions varient.

En gros résumé, il s’agit d’une substance ajoutée à un produit pour lui donner une texture particulière (émulsifiant, épaississant), pour améliorer sa conservation (agent conservateur), pour améliorer sa saveur (exhausteur de goût), pour le colorer, etc.

Il peut être d’origine naturelle ou bien être un produit de synthèse.

Le site les-additifs-alimentaires.com dénombre ainsi plus de 640 additifs alimentaires différents alors que selon le site quechoisir.org, plus de 300 seraient autorisés en France.

Mais pourquoi utiliser des additifs alimentaires?

Nous vivons dans une société de consommation et de production de masse. Entre le moment de la fabrication, la mise en marché, l’achat par les consommateurs et la consommation du produit, plusieurs jours/semaine/mois peuvent s’écouler. 

Les saveurs, les couleurs et les textures peuvent être altérées et ainsi, rendre le produit moins attractif, voir carrément impropre à la consommation. 

Les additifs sont donc nécessaires pour s’assurer qu’un aliment transformé reste intact jusqu’à nos papilles…

Les additifs alimentaires sont-ils dangereux pour la santé ?

La réponse à cette question est assez complexe.

Différentes méthodes existent depuis toujours pour conserver les aliments.

Depuis l’Antiquité, de nombreuses substances ont permis d’améliorer la conservation des aliments. Habituellement, ces ingrédients donnaient aux aliments un goût ou une texture particulière : le sel, le sucre, le citron, le vinaigre, les nitrites…

Aujourd’hui, la technologie permet de cibler directement le principe actif ayant l’effet désiré pour un produit « X ». C’est ainsi que l’on peut épaissir du lait, par exemple, sans augmenter la quantité de matière grasse. 

Sa quantité étant très faible par rapport aux autres ingrédients, on a tout le bénéfice de la propriété recherchée sans vraiment changer le goût du produit.

L’additif peut être d’origine végétale ou animale, mais aussi d’origine minérale, microbienne, fongique (levures, moisissures), gazeuse, enzymatique voir même, un pur produit de synthèse.

Par exemple, les carraghénanes sont extraits de certaines variétés d’algues et particulièrement utilisée pour leur propriétés gélifiantes dans les desserts lactés comme les flans, les yaourts, etc.

La règlementation à ce sujet est vraiment très stricte avec tout un système de code très précis pour identifier à quel groupe (sur les 24 environ autorisés dans l’UE) appartient l’additif en question. Pour être autorisé, il doit avoir prouvé son utilité et son innocuité.

Le groupe scientifique de l’EFSA (Europeen Food Safety Authority) a entamé depuis 2009, un énorme travail pour ré-évaluer la sécurité de tous les additifs alimentaires ayant été autorisé dans l’UE avant 2009.

Donc, les additifs sont sécuritaires ?

Connaissons-nous vraiment les risques ?

Ça serait tellement simple s’il en était ainsi!

Actuellement, on considère qu’environ 90 additifs (soit environ 1/4 de ceux disponibles sur le marché) seraient problématiques à forte dose (qui peut être cumulative dans le temps ie à dose répétée).

Le problème, c’est que justement… on ne connait pas les doses exactes ni les associations qui peuvent être nocives. Et les études pour évaluer leur dangerosité ont la vie dure.

Des études très intéressantes ont été menées, liant notamment certains colorants et le benzoate de sodium à des troubles d’hyperactivité.  Malheureusement, il y a tellement de biais que les conclusions ne peuvent pas être considérées comme une preuve scientifique.

Bah oui, ils sont comme ça les scientifiques! Il faut que les preuves soient irréfutables. En même temps, c’est ce qui fait que la science… est la science!

Outre les études scientifiques qui, pour l’heure, ne permettent pas d’évaluer les interactions entre les différents additifs, d’autres problèmes se posent.

La mondialisation

Eh oui! Elle a bon dos cette mondialisation!

Avec l’importation de produits venant du monde entier, la porte est ouverte à bien des dérives. Officiellement, les pays desquels l’Union Européenne importe ses produits doivent se conformer aux normes sanitaires en vigueur. 

Mais est-ce vraiment toujours le cas ? Les autres pays se conforment-ils toujours à nos normes ?

De nombreux scandales sanitaires ont éclatés les dernières années concernant des produits d’importation, comme l’histoire du lait frelaté venant de Chine et « enrichi » de mélanine pour le faire apparaitre plus riche en protéines, du quinoa vendu « bio » qui ne l’est pas à 100%, du bio qui n’en est pas du tout, etc.

Si on peut se faire « tromper » sur des ingrédients ou des modes de production, pourquoi pas sur des additifs, qui eux, ne sont pas soumis aux mêmes règlementations partout sur la planète? Existe t-il seulement une règlementation là dessus dans TOUS les pays? Bien sûr, ils doivent se conformer… mais peut-on réellement faire confiance les yeux fermés?

J’aimerais tellement…

Et nous, on fait quoi avec tout ça?

Le mieux, c’est de s’informer et de faire nos choix.

Qui a t-il vraiment dans nos assiettes ?

Il existe de nombreuses listes sur Internet où sont identifiés les additifs alimentaires confirmés dangereux ou présumé dangereux et ceux considérés comme inoffensifs. Car oui, il y a des additifs inoffensifs, certains sont même bio ou Vegan, etc.

En tout état de chose, il est important de se rappeler que généralement, ce sont des doses très faibles que l’on retrouve dans les aliments. Hors, c’est l’accumulation qui fait la dose et la dose qui crée le danger. On peut aussi soupçonner les interactions, sans savoir lesquelles peuvent être problématiques, lesquelles sont, au contraire, bénéfiques.

Donc pas de panique! Tout le contenu de vos placards n’est pas à jeter à la poubelle!

Quelques astuces simples à garder en tête

Impossible de se rappeler tous les additifs à éviter!

A moins que vous ne soyez un(e) mordu(e) qui se repasse chaque étiquette de chaque produit à chaque achat au supermarché ? Ou encore que vous ayez une super application smartphone qui décrypte tout pour vous? Si c’est le cas… dites-le moi!!!

De nombreux colorants se retrouvent un peu partout dans notre alimentation.

Sinon, voici  donc quelques trucs.

Une règle générale qui n’a rien de scientifique: plus l’emballage est coloré et attractif, plus il faut se méfier.

En gros, la majorité des trucs pour enfants…

1. Se rappeler dans quels aliments sont les additifs les plus nocifs:

  • Les produits qui se gardent « trop » longtemps sans être altéré et qui, normalement, ne se garderait pas aussi longtemps (exemple de certains pains industriels);
  • Idem pour les plats « prêts à manger » avec de longues périodes de conservation;
  • Ceux présentant des colorants alimentaires (si plusieurs sont considéré sans danger, une quantité non-négligeable peut, au contraire, avoir des effets sur la santé).

2. Choisir les aliments les moins transformés possible:

L’idéal serait bien sûr de n’acheter que les matières premières pour cuisiner soi-même, ce qui n’est pas possible pour tout le monde.

Toutefois, il existe de nombreuses astuces pour ne pas avoir à « trop » cuisiner, sans forcément acheter du « tout fait » (traiteur ou artisans locaux, recettes simples et rapides ne nécessitant pas vraiment de « cuisiner », etc).

3. Choisir un maximum de produit frais ou fraichement cuisiné:

Acheter local ou des produits cultivés et transformés en France/Union Européenne/localement. Le but est simple : éviter les produits qui viennent de trop loin et dont on ne connait rien des règlementations et modes de production…

Conclusion

Manger est un besoin vital et selon moi, cela devrait se faire aussi simplement que de respirer. Pourtant aujourd’hui, si on veut manger sainement, le chemin est loin d’être simple!

C’est souvent un combat que l’on mène contre nous même et/ou contre la société de consommation. Entre:

  • Les mythes alimentaires qui sont crées, défaits, démontés, recréés;
  • Les habitudes alimentaires que l’on traine depuis l’enfance;
  • Les publicités vantant les mérites de tel produit ou les méfaits de tel autre…
  • L’envie de succomber à certaines saveurs même si on sait que le produit est néfaste pour nous…

Selon moi, manger doit rester un plaisir. A chacun de trouver son équilibre afin de se nourrir sainement, sans en perdre pour autant l’envie de manger.

Je pense que, si on peut être déçu de découvrir qu’un plat qu’on affectionne n’est pas très sain, il faut se réjouir des opportunités toujours plus nombreuses de découvrir de nouvelles saveurs… Et pas besoin de faire appel aux produits industriels bourrés d’additifs pour ça!

Bon appétit

Et vous, qu'en pensez-vous ?
  • Portez-vous attention aux produits contenant des additifs alimentaires ? Lisez-vous les étiquettes de ce que vous achetez ?
  • Avez-vous déjà noté des effets que certains additifs alimentaires peuvent avoir sur vous ou sur des personnes de votre entourage ?
  • Ou êtes-vous plutôt du genre à vous faire plaisir car de toute façon, on va tous mourir un jour?
Références

La publication originale de cet article peut se faire sur mon blog Steem.

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